Le potentiel érotique de ma femme / Foenkinos

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La quatrième de couverture m’avait décontenancée avec son petit air de mystère complice. Je me suis dit « tiens, un homme qui collectionne sa femme, à quoi ça peut ressembler ça ? ». Je vous livre ici ces quelques lignes troublantes :

Après avoir collectionné, entre autres, les piques apéritif, les badges de campagne électorale, les peintures de bateaux à quai, les pieds de lapin, les cloches en savon, les bruits à cinq heures du matin, les dictons croates, les boules de rampe d’escalier, les premières pages de roman, les étiquettes de melon, les œufs d’oiseaux, les moments avec toi, les cordes de pendu, Hector est tombé amoureux et s’est marié. Alors, il s’est mis à collectionner sa femme.

Vous noterez que l’accumulation de termes ne permet finalement pas d’en apprendre beaucoup sur ce que nous réserve ce (petit) roman.

Après lecture je répondrai à cette question par ceci : pas grand chose.

J’ai été extrêmement déçue par cette lecture insipide qui met en scène des personnages aussi peu vraisemblables que travaillés, dans une intrigue qui gravite autour de :

1) La passion malsaine du personnage principal -exemple notoire de l’affectueusement dénommé « cas social »- pour les collections en tous genres. Ce que nous indique donc la quatrième de couverture. En moins de mots et de souffrance.

2) la passion que ne manque jamais de déchaîner chez ce même personnage la vue de sa femme nettoyant les vitres. Maintenant vous savez tout : le « potentiel érotique » mentionné dans le titre fait en fait référence à la capacité surnaturelle que possède Brigitte : celle de scotcher l’entourage de désir lorsqu’elle fait les vitres.

Vous me direz peut-être que présenté comme ça le roman a effectivement l’air plutôt moyen. Ce qui pourrait vous surprendre au vu des avis positifs qui circulent sur les blogs à son sujet.

Je partage votre surprise, moi qui m’attendais à un gentil roman frais et plein de vérité à l’image de celui que j’avais trouvé en lisant Nos séparations, du même auteur.

Une réflexion sur “Le potentiel érotique de ma femme / Foenkinos”

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